En avant, si l'on ose dire s'agissant de rugby, pour l'analogie à
cent balles: «et un et deux et trois, zéro» face à «et un et deux et trois et quatre essais!». A ce jeu de la comparaison de salon, on est tenté, de mettre le bleu ovale de ce dimanche de Toussaint devant le bleu manchot d'une veille de fête nationale en 1998. Et pas seulement parce que les «experts» avaient enterré bien plus vite et plus profond les Bleus de Skrela et Villepreux, que les Bleus de Jacquet.
Les rugbymen français n'ont gagné qu'une demi-finale de Coupe du monde hier, mais battre les Néo-Zélandais, c'est le match d'une vie que beaucoup de joueurs échangeraient volontiers contre un trophée final acquis face à un adversaire moins huppé. Les All Blacks d'aujourd'hui dominent leur sport autrement que les Brésiliens contemporains le leur. Encore que les hyperboles d'après-match ne doivent pas faire oublier que la France est aussi une terre ancienne de rugby et pas du plus mauvais.
Mais, sur un match, comme on dit dans toutes les gazettes sportives de la planète, tout est possible. Et rien n'est possible sans que s'assemble une équipe. Car, à force de mythifier quelques joueurs stars et, sur ce plan, un Lomu vaut bien un Ronaldo , on oublie parfois qu'ils pratiquent un sport collectif et qu'une bonne entente retrouvée des hommes, une conjugaison intelligente de leur talents, peuvent transcender un groupe. A condition d'avoir ces faiseurs d'exploits modernes que sont devenus les «coachs».
Motiver ces g