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Libération
Éditorial

(A suivre)

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publié le 5 novembre 1999 à 1h48

D'abord le choc, ensuite l'onde qui va avec. Les mauvaises

vibrations de l'affaire DSK ruinent la paix des ménages. Le couple fameux qui préside aux destinées de la France a été à deux doigts d'en venir aux mains. L'affreux jojo communiste Gremetz, qui garde un pied dans la gauche plurielle, se sert de l'autre pour taper dans les chevilles de ses copains du PS. Et à l'intérieur de ce parti, la jeune génération et les vieux de la vieille se querellent sur l'indépendance de la justice. L'art de la cohabitation ­ ou, plus exactement, des cohabitations gigognes qui forment le paysage politique français ­ est de proroger un équilibre instable. Qu'une pièce lâche et c'est l'ensemble qui branle. Or DSK pourrait bien ne pas être le seul rouage atteint par les secousses de la Mnef" L'avis de tempête est en effet loin d'être levé pour le gouvernement. Il est possible, comme l'a assuré Jospin devant la représentation nationale, que la Mnef n'ait jamais «financé le PS». Mais bien des talents qui s'exercent aujourd'hui en son sein sont passés par la luxueuse et opaque pouponnière mutualiste. Cambadelis, numéro 2 du parti et jospinien déclaré, a présidé pendant plus de quinze ans aux dérives dont s'occupe aujourd'hui la justice. Un autre soutien notoire de Jospin, Le Guen, a longtemps joué le docteur miracle à la mutuelle. Quel que soit le rôle joué par DSK, il n'y est intervenu que tardivement et dans le rôle du pompier parachuté sur un désastre déjà consommé. Les soutes de la Mnef sont e