Au cours de sa longue garde à vue, puis lors de son audition par les
juges Riberolles et Néher, Olivier Spithakis, l'ex-directeur général de la Mnef, écroué jeudi 28 octobre, a longuement été entendu sur l'affaire de l'imprimerie Efic, filiale de la mutuelle. Plusieurs protagonistes l'accusent d'avoir été le bénéficiaire d'une partie des sommes détournées en espèces, via un système de fausses factures. Face aux policiers, puis aux deux juges, Spithakis s'est défendu avec énergie. Les deux magistrats l'ont notamment interrogé sur une série de comptes à l'étranger. Alors qu'il avait commencé à s'expliquer devant les policiers de la brigade financière, au vu de certains documents qui lui ont été présentés, Spithakis a résisté face aux juges: «Je tiens à émettre des réserves. Je ne connaissais que l'existence d'un seul compte, que j'avais d'ailleurs mentionné lorsque les policiers avaient procédé à l'inventaire de mon patrimoine.» Il s'agit de son compte au Luxembourg. Comme l'a déjà indiqué le Monde, Spithakis a expliqué le fonctionnement de ce compte. Un avocat, Claude Duval, le gérait pour l'ex-directeur général. Quand celui-ci voulait déposer une somme, il prévenait Duval et ce dernier lui indiquait le jour, l'heure, l'endroit et la personne à qui il pouvait la remettre. D'importants dépôts en espèces ont été effectués. Pour justifier ces sommes, Spithakis a affirmé que son père lui aurait remis 500 000 F, puis 1 million de francs. Quant à un compte domicilié à Monaco, il