L'homme est décidément imprévisible. Hier, il a pris tout le monde à
contre-pied, amis communistes et alliés socialistes mêlés. Maxime Gremetz, député PCF de la Somme, a balancé les noms de trois députés du PS, Jean-Christophe Cambadelis, Julien Dray et Jean-Marie Le Guen qui, selon lui, risquent d'être bientôt mis en examen dans l'affaire de la Mnef (Mutuelle nationale des étudiants de France). «Je dis qu'il y a encore beaucoup, beaucoup de mises en examen qui vont tomber et des hommes politiques pas de second plan», a-t-il déclaré sur Europe 1, avant de citer nommément Cambadelis, numéro 2 du PS et député de Paris, Dray, le député de l'Essonne et Le Guen, député de Paris. «Je peux vous affirmer que nous ne sommes pas au bout, loin s'en faut, de l'affaire de la Mnef», a ajouté Gremetz, ex-vice-président de la commission d'enquête parlementaire sur les mutuelles étudiantes, qui a rendu son rapport en juillet. Des accusations matinales atténuées sur le plateau du 13 heures de France 2: «Tous les jours, vous dites: Jean-Marie Le Guen, Jean-Christophe Cambadelis sont suspectés. Je suis pour la présomption d'innocence. (...) Je n'accuse personne.» Et démenties «catégoriquement» le soir, Gremetz niant contre l'évidence avoir proféré une quelconque mise en cause: «C'est complètement faux et je peux le prouver!» Au PCF, on assure n'avoir exercé aucune pression sur le député pour le contraindre à faire machine arrière. Plaintes. Son revirement a été trop tardif en tout cas pour éch