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Libération

RUGBY. COUPE DU MONDE 1999. Un jeu royal pour les sujets de la reine. La prestation des Français enchante les Britanniques.

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

Cardiff, envoyée spéciale.

Au lendemain de sa victoire à Twickenham, dimanche dernier sur les All Blacks, le XV de France a reçu un émouvant fax de soutien de Gerald Davies. L'ailier gallois de la grande époque des années 70, celles de Gareth Edwards et Barry John, explique bien sûr comme il s'est régalé de voir l'ingéniosité du merveilleux jeu français. Il dit surtout qu'il sera un fervent supporter du XV de France cet après-midi. Et qu'il est certain que tout le pays de Galles soutiendra l'équipe de l'hémisphère Nord face aux Australiens. Davies a raison. A l'exception des bouchers du vieux marché de Cardiff, encore agacés par l'affaire du boeuf, tous les Gallois chanteront de leur plus belle voix la Marseillaise. Et chanter, c'est encore ce que le supporter gallois sait faire de plus beau. Oubliés les hourras vainqueurs après leur test gagné contre les Bleus le 28 août dernier au Millenium Stadium. Fierté collective. Car l'affaire est sérieuse. Il s'agit aujourd'hui d'une finale de la Coupe du monde. On voudrait voir ici le trophée revenir pour la première fois à une équipe de l'hémisphère Nord. Et on n'est pas mécontent que cette chance revienne à la France plutôt qu'à l'Angleterre. «L'organisation du rugby au Nord ne changera vraiment que si la France est championne du monde, raconte ainsi John. Si c'était l'Angleterre, on aurait parlé de revanche de la mère patrie sur les pays du Commonwealth. L'événement n'aurait pas eu la même force.» Tous les Gallois disent bien sûr