Une adhésion de la Chine à l'OMC changerait-elle les relations
commerciales mondiales?
La Chine, qui est passée depuis la mort de Mao du 32e rang au 9e rang mondial dans le classement des puissances commerciales, est déjà un très grand partenaire commercial; elle est à l'origine de 3,5% des échanges. Avec 1,2 milliard d'habitants, soit près d'un humain sur quatre, elle représente surtout l'espoir de nouveaux débouchés, gigantesques, pour les firmes du monde entier. On comprend dès lors que la plupart des pays souhaitent ardemment voir la Chine entrer à l'OMC, d'autant qu'elle affiche des excédents souvent jugés insupportables. «Notre déficit avec la Chine s'accroît de un milliard de dollars par semaine! En moins de temps qu'il n'en faut pour prendre un repas, il augmente de 13 millions; c'est politiquement insoutenable!», s'indignait, il y a un an, un officiel américain dans le South China Morning Post. Charlene Barshefsky et ses prédécesseurs se sont avant tout battus pour ouvrir le marché chinois dans l'intérêt des grandes entreprises occidentales (américaines si possible). Mais pour Pierre Jacquet, directeur adjoint de l'Institut français des relations internationales, «une déclaration de principe ne garantit pas que la Chine s'ouvrira effectivement. Pour cela, il faudrait des engagements clairs et concrets de libéralisation dans plusieurs secteurs, assortis d'une surveillance extérieure».
Cette adhésion peut-elle influer sur les négociations qui s'ouvrent à Seattle?
Pour la