Washington, de notre correspondant.
Le FBI (Federal bureau of investigations, la police fédérale américaine) va prendre en mains l'enquête sur la tragédie du vol 990 d'EgyptAir qui s'est écrasé en mer le 31 octobre, tuant les 217 personnes à son bord. La décision aurait été prise après que l'analyse des enregistreurs de vol eut fait apparaître qu'un des pilotes du Boeing 767 avait récité une formule religieuse de préparation à la mort quelques secondes avant que le pilote automatique soit désactivé, et que l'appareil commence à plonger vers l'océan. Dès lundi, Jim Hall, directeur du NTSB (National Transportation Safety Board, l'agence chargée des enquêtes sur les accidents aériens) avait annoncé que ses services envisageaient de laisser le FBI mener l'enquête. Il avait rencontré dans la journée le directeur du FBI, Louis Freeh. Cette décision exceptionnelle n'est prise que lorsque la probabilité d'une action criminelle est très élevée. Le seul précédent récent date de 1987, quand un avion de la Southwest Airlines s'était écrasé près de Los Angeles, faisant 43 morts. Le FBI avait déterminé que la tragédie avait été provoquée par un ex-employé licencié par la compagnie qui avait tiré sur le pilote.
Robots. Deux semaines après le drame, l'énigme reste entière sur ce qui a pu provoquer le crash du vol 990 au large de l'île de Nantucket, une demi-heure après son décollage de New York en direction du Caire. L'analyse des deux «boîtes noires» récupérées par les robots de l'US Navy,