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Libération

Le «sommet des modernisateurs» à Florence. Le concert de voix de la nouvelle gauche. Schröder, Blair, Jospin, Clinton, D'Alema, Cardoso ont exposé leurs visions de la social-démocratie.

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publié le 22 novembre 1999 à 1h37

Florence envoyé spécial

A l'appel de leur nom au micro, ils surgissent un à un des coulisses: le président brésilien Fernando Henrique Cardoso, Gerhard Schröder, Tony Blair, Lionel Jospin, Bill Clinton et le président du Conseil italien Massimo D'Alema s'installent. Il est 10 h 30 hier matin, l'affiche est prestigieuse et le spectacle, baptisé «Sommet des modernisateurs de la gauche», commence. Plusieurs centaines de journalistes, et un carré d'invités (intellectuels, universitaires, patrons de presse et responsables politiques) triés sur le volet, une grand-messe «progressiste» sans précédent s'ouvre à Florence dans la salle des Cinq-Cents du Palazzio Vecchio, sous les plafonds Renaissance d'un disciple florentin de Michel-Ange.

Dans la ville «qui a vu naître Machiavel et la politique moderne», comme le rappelle le maire de Florence, ces leaders s'attellent au «réformisme au XXIe siècle». Sur un mode informel. D'Alema au milieu de la tribune, Blair et Schröder à chaque bout, Jospin entre le chancelier allemand et Clinton, et de brèves interventions où chacun s'exprime, assis derrière une table en forme d'arc de cercle: il s'agit de donner l'image d'une famille, diverse certes, mais unie dans sa quête de «modernité».

Monsieur Loyal de la cérémonie, Massimo D'Alema définit une «conviction» commune minimale: «Le seul marché ne donnera pas la solution à tous nos problèmes. Il nous faut un réformisme radical dans la définition de ses objectifs, mais souple quant aux recettes et au