Florence envoyé spécial
Dans les rues de Florence, samedi soir, des milliers de manifestants d'extrême gauche mettaient dans le même sac néolibéral Blair, Clinton, D'Alema et" Jospin. Au même moment, au consulat britannique, au bord de l'Arno, Tony Blair cherchait à minimiser ses divergences avec Lionel Jospin, tout en défendant la validité de sa «troisième voie» qui agace tant les socialistes français. Le Premier ministre britannique avait accepté de répondre, en marge du «sommet réformiste» de Florence, aux questions de médias européens: la BBC pour la Grande-Bretagne, la Repubblica pour l'Italie, la Frankfurter Allgemeine Zeitung pour l'Allemagne et Libération pour la France. Dans votre pays, les gens soit n'ont jamais entendu parler de la «troisième voie», soit sont perplexes sur sa signification" C'est une nouvelle approche politique pour le centre gauche, qui n'est ni la vieille gauche, ni la nouvelle droite. Il est évident que les gens dans la rue ne passent pas leur temps à parler de ça, mais j'ai eu beaucoup d'écho dans le reste de l'Europe, plus qu'en Grande-Bretagne. C'est ce qui a amené à Florence des gens comme Clinton ou Cardoso [le président brésilien].
A Florence, il y a un Premier ministre italien ex- communiste, un Français qui se dit fier d'être socialiste, un Américain qui n'a jamais employé le mot et vous qui ne l'utilisez guère. Difficile de trouver un terrain d'entente, non?
Cela signifie surtout que nous sommes sortis des vieux débats de la guerre froi