Dole (Jura) envoyé spécial
Le responsable du bureau des voyageurs de Dole a fait ses comptes: depuis le début de son service, hier en fin de matinée, il a décroché son téléphone toutes les deux minutes, sans compter les appels du service de régulation des trains et ceux des postes internes à la gare. Soit plus de deux cents communications dans la journée. Mais dans le lot, il y a eu peu d'appels vindicatifs de voyageurs: «La violence de la tempête a convaincu des clients que la SNCF ne pouvait pas faire autre chose que d'interrompre la circulation des trains là où la sécurité et la nécessité l'imposaient», explique un cadre. Lui a dû trouver des machines diesels pour tracter des convois électriques en panne faute de courant et il a aussi dû rassurer une maman qui attendait ses enfants coincés quelque part dans un train en rade.
«Pang». La tempête est ingrate avec la SNCF. Hier, il suffisait que les cheminots jurassiens tronçonnent un arbre tombé sur les rails pour que le vent jette sur le ballast des nouvelles cimes menaçantes. Pour couper court à une éventuelle polémique sur l'entretien des voies, un cadre SNCF de l'équipement expliquait qu'«il suffit qu'une toute petite branche chute sur les fils pour déclencher un court-circuit et bloquer les trains. On aurait beau élaguer les arbres à plusieurs dizaines de mètres des rails, si un simple coup de vent emporte un bout de bois sur la caténaire, c'est la catastrophe».
Pour autant, il aurait fallu plus que ces violentes bourrasqu