C’est un nouveau Beaubourg qui sera présenté les 1er et 2 janvier 2000, deux journées «portes ouvertes» (1). Durant près de trois ans, la fermeture quasi totale du Centre Pompidou avait créé un vide au coeur de Paris.
Car il y a un avant et un après Beaubourg. Le Centre Pompidou a profondément transformé, depuis son inauguration en 1977, les «pratiques culturelles». D'abord, parce qu'il est la première institution en France à avoir avancé l'évidence du «contemporain». Non seulement dans les arts plastiques ou la musique, mais aussi dans la cohabitation des arts avec la bibliothèque ou dans la mise à disposition de nouveaux médias, proposés comme objets d'une consommation culturelle. Ce fut aussi la première institution culturelle (et non simplement artistique) à posséder un bâtiment programmatique, celui des architectes Renzo Piano et Richard Rogers avec ses cinq plateaux et son escalator affichant en façade l'incessante circulation d'un public usager.
Asphyxie. Car c’est avec le public que le Centre Pompidou a établi un nouveau rapport. L’«effet Beaubourg», comme l’avait écrit Jean Baudrillard (1977), a fait crouler le Centre sous le nombre de visiteurs (25 000 par jour, au lieu des 5 000 prévus). Mais cet «effet Beaubourg» a eu raison du bâtiment par asphyxie. Au point que sa réouverture est aujourd’hui considérée comme une renaissance.
Que réserve le nouveau Centre? Un usage plus rationnel. Le Forum (devenu niveau zéro), au rez-de-chaussée (et non un vaste trou, désor