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Interview

Renzo Piano raconte son «enfant récalcitrant»: «Une histoire infinie».

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Créateur du Centre en 1977, l’architecte a supervisé sa rénovation.
publié le 28 décembre 1999 à 2h17

Vainqueur, en 1971, avec Richard Rogers du concours pour l’édification du Centre Beaubourg, Renzo Piano n’a jamais cessé, depuis 1977, de s’occuper de son «bébé».

Pour vous qui avez construit la fondation de Menil à Houston, la fondation Beyeler à Bâle, le centre Tjibaou de Nouméa, qui ferez le nouveau musée Fogg à Harvard, l’Art Institute de Chicago et le musée Paul-Klee de Berne » Beaubourg, c’est une vieille histoire?

Non. Le Centre constitue pour moi un rendez-vous fixe, une habitude. Dernièrement, pendant tout le temps du chantier, dès que j'arrivais à Paris, je courais y fumer un petit cigare" Mais le Centre Pompidou est un peu une histoire infinie: lorsqu'on a concouru avec Richard Rogers en 1971, on était vraiment des gamins et on a eu ce rêve un peu fou de faire quelque chose qui puisse se modifier tout le temps. Je souhaite que chaque quart de siècle Beaubourg soit un bâtiment différent; c'est logique, puisqu'il s'interroge sur ce qu'est la culture, une notion insaisissable"

Pourquoi la direction du Centre vous a-t-elle demandé de réintervenir?

Ça ne date pas d'hier. Pratiquement, tous les précédents présidents, plus ou moins, m'ont demandé d'intervenir. Par exemple, édifier un bâtiment pour l'Ircam. Ou construire l'atelier Brancusi, ce qui a bien duré quinze ans. Il n'y a pas eu deux mois de suite pendant lesquels je ne me sois pas occupé de Beaubourg. Ce n'est pas étonnant que nous nous soyons réunis avec Richard Rogers pendant un an, ici, dans mon ag