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Libération

Après le passage d'une deuxième tempête, le bilan atteignait hier soir 68 morts Du nord au sud, la France broyée par les vents

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publié le 29 décembre 1999 à 2h16

Après trois jours de tourmente, la France comptait hier soir 68

morts, environ 7 millions de personnes privées d'électricité et de grandes parties du territoire paralysées. Même si «la tempête est terminée» selon Météo-France, on prévoit aujourd'hui des chutes de neige, de la pluie et du verglas, ainsi que des risques d'avalanches dans les Alpes et d'inondations dans le Calvados et la Manche, ce qui compliquera encore les opérations de secours. Le coût de la catastrophe est d'ores et déjà estimé par les assureurs à plus de 8 milliards de francs, soit une facture supérieure à celle de 1990, quand trois tempêtes avaient touché le nord et l'ouest du pays. Le bilan est tel que les hommes politiques se sont disputé hier les déplacements sur le front: Jacques Chirac en Seine-Saint-Denis, Lionel Jospin en Charente et en Bretagne, Jean-Pierre Chevènement dans l'Est. Le gouvernement devrait classer, ce matin, une grande partie du pays en état de «catastrophe naturelle» et réfléchit à reporter d'une journée la rentrée scolaire, prévue mardi prochain.

C'est dans le Sud-Ouest, frappé dans la nuit de lundi à mardi, que les dégâts ont été les plus meurtriers: 20 personnes ont péri en Charente-Maritime, en Gironde et en Charente; dans l'Est, touché depuis dimanche, 14 personnes sont mortes. La plupart des décès sont dus à des chutes d'arbres, à des glissades lors des réparations de toits, sans compter plusieurs crises cardiaques. Plus de 30 millions de m3 d'arbres ont été détruits dans les f