Hier matin, la nouvelle nappe de fioul, longue de 10 km et large de
400 m, repérée dimanche et lundi à l'aplomb de la partie arrière du pétrolier Erika avait disparu. Ou plutôt, l'avion qui a survolé la zone ne l'a pas repérée. Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne se trouve pas ailleurs, précisait-on à la préfecture maritime. La méfiance des autorités s'explique aisément: depuis le naufrage de l'Erika, chacun craint de voir remonter à la surface les 20 000 tonnes de fioul lourd renfermées dans les cuves du pétrolier. Contrairement au fioul de propulsion qui peut être absorbé par les bactéries, le fioul lourd est extrêmement nocif pour l'environnement. C'est lui qui pollue le littoral atlantique depuis une semaine. Lundi, un porte-parole de la préfecture maritime avait indiqué que la nouvelle nappe provenait des cuves du bateau, affirmation contestée par TotalFina qui estime qu'à cette profondeur le pétrole se gélifie et ne peut donc fuir. Le même jour, le préfet maritime avait refusé de confirmer mais n'avait pas démenti. Hier, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a affirmé sur Europe 1 qu'il n'était pas possible de savoir si le fioul fantôme provenait du carburant ou de la cargaison. Hier soir, il décidait néanmoins d'envoyer aujourd'hui, si le temps le permet, une vedette sur zone afin de prélever des échantillons.
Un robot sous-marin équipé de caméras pourrait être dépêché dès que possible prendre des photos de l'épave afin de constater son état. Le gouvernement p