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Libération

Maisons dévastées, eau et électricité. GirondeLa Garonne en crue

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publié le 29 décembre 1999 à 2h16

A Pessac, près de Bordeaux, Josette Lopez, 74 ans, a dû appeler ses

voisins à l'aide pour sortir de chez elle. Sa petite maison, écrasée par une branche, est inhabitable. «On a tout perdu», constate une habitante de Saint-Louis-de-Montferrand, les larmes aux yeux. Vers 21 h lundi soir, des eaux boueuses ont brisé sa véranda, cassé la porte de son garage, soulevé ses meubles. A marée haute, la Garonne a envahi ses berges, laissant derrière elle des amas de détritus et de bouts de bois. Devant les habitations dévastées, des voitures dégoulinent, encore visqueuses.

La tempête est arrivée en Gironde lundi vers 17 h, avec des rafales de vent mêlées de pluie, le chaos a duré toute la nuit, avec des pointes avoisinant les 200 km/h sur les bords de l'Atlantique. Sur des dizaines de kilomètres, les plages sont recouvertes d'immondices, de plastique, de planches, de ferrailles rabattus par les eaux. Le zoo d'Arcachon a été ravagé. Parqué dans son abri, Saïb, l'éléphant a échappé de peu à la chute d'un arbre.

A l'embouchure de la passe d'Arcachon, les pêcheurs assurent avoir vu des creux de 6 m. «J'ai sans doute perdu la moitié de ma production, on saura ça à la prochaine grande marée, mais c'est pire que le cyclone Hortense», déplore Patrick Bergerot, un ostréiculteur du Ferret. Sa principale préoccupation: trouver un groupe électrogène et de l'eau potable.

La préfecture a mobilisé un millier d'hommes, débordés par les urgences. Toute la nuit de lundi à mardi, les sirènes des pompiers on