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Libération
Reportage

Sur l'autre front, la marée noire avance. Au Croisic, la mairie tente d'encadrer les bénévoles venus nettoyer les plages.

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publié le 29 décembre 1999 à 2h16

On avait perdu hier la trace de la nappe de fioul repérée dimanche à

la verticale de la partie arrière de l'«Erika». Des plaques de plus faible importance ont en revanche été observées entre Groix et les îles de Glénan, et entre Le Croisic et Noirmoutier. Une vedette doit être envoyée sur zone afin de prélever des échantillons, a annoncé le ministre des Transports (lire page 8).

Enfin, le conseil général de Loire-Atlantique va débloquer 5 millions de francs pour aider les communes touchées, alors que le conseil régional des Pays-de-la-Loire a annoncé lundi qu'il allait débloquer un fonds d'urgence de 1 million.

Le Croisic envoyé spécial La combinaison blanche maculée de goudron, Serge Leroux nettoie une deuxième fois la plage qu'il a déjà débarrassée de pétrole la veille. Boulanger en invalidité, résidant à deux pas de la crique, il se sent découragé: «C'est comme une pâte à pain mal pétrie, ça s'en va pas trop mal, mais chaque marée en ramène autant. On a l'impression de se battre contre un moulin.»

Solvant biodégradable. Alors que près de 400 demandes se manifestent quotidiennement, 250 bénévoles seulement se voient fournir par la mairie des combinaisons jetables qui ne font qu'une journée. Les employés municipaux récupèrent pelles, bottes et gants, et les nettoient au solvant tous les soirs. Du matériel acheté en urgence à la coopérative maritime. «On ne s'était pas préparés, puisque les nappes étaient attendues en Vendée. Heureusement, certains fournisseurs, fermés entre No