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Libération

Après le naufrage, les Verts se volent dans les plumesLa gestion de la crise par Voynet ne fait pas l'unanimité.

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publié le 30 décembre 1999 à 2h13

La France panse ses plaies, et les Verts s'écharpent. Deux

catastrophes écologiques se succèdent en moins de huit jours, et le mouvement écologiste patauge. «ça ne me fait pas rire, mais c'est vrai que l'on rame, admettait hier un responsable des Verts. Nous donnons depuis quinze jours l'impression de cafouiller"» Le député de la Gironde Noël Mamère est le dernier à avoir reversé un peu d'huile sur le front de la marée noire en déclarant dans le Figaro d'hier que la catastrophe de l'Erika était «un accident politique» pour les Verts. Trop occupés, selon lui, «à structurer leur appareil politique», les écologistes auraient perdu de leur «crédibilité». «Les Verts posent des questions pertinentes ["] mais ne savent pas mettre en oeuvre leurs réponses.» Main sur le coeur, Noël Mamère jure que ses déclarations ne visent en rien la ministre de l'Environnement, Dominique Voynet. La preuve, «elle m'a téléphoné hier pour me remercier de l'avoir défendue sur LCI», assure le maire de Bègles.

Maladresses. La ministre a bien commis «quelques maladresses», en évaluant mal au départ l'importance de la marée noire et en apportant ensuite «des justifications» alambiquées, déclare tout de même Noël Mamère. Mais «cet épisode est derrière nous». «Il est facile de prendre Dominique Voynet comme bouc émissaire, déclare même le député de la Gironde. Elle est à la tête d'un ministère qui, jusqu'à preuve du contraire, est un ministère de l'impuissance.»

Contestation. Hier, la ministre a confirmé à Lib