Rennes de notre correspondant
Face à la pénurie générale de matériel pour lutter contre la marée noire, les services préfectoraux et de l'équipement, principaux acteurs des plans Polmar, avouent désormais avoir été pris de court. «Avant la marée noire, la priorité était de fournir des barrages aux départements qui semblaient les plus menacés, explique Claude Louarn, responsable du centre de stockage du matériel Polmar à Brest, le plus important en France. Mais la quasi-totalité du petit matériel dont nous disposions a aussi été acheminé en Vendée, dans le Finistère et dans le Morbihan. Malheureusement, il y a des communes qui en ont eu trop ou pas assez, selon les besoins, et il a fallu les redistribuer. Tout cela prend du temps.»
A la préfecture de Vannes, où l'on centralise les demandes pour le Morbihan, on réclamait encore hier un millier de tenues complètes supplémentaires et plusieurs centaines de fourches, pelles, râteaux, brouettes, sacs poubelles, etc.
«Plus de 1 500 tenues ont déjà été distribuées, souligne Roland Gervais, représentant de la direction départementale de l'équipement à la cellule de crise à Vannes. Mais personne ne prévoyait les premiers échouages sur notre littoral et la marée noire est arrivée dans une période où beaucoup de fournisseurs étaient fermés.»
Autre facteur pénalisant: l'étendue de la marée noire qui, contrairement aux précédentes, a obligé les autorités à disperser leurs moyens. Les intempéries n'ont rien arrangé.
«Nos fournisseurs habituels