Menu
Libération

La nuit de quelques dangers. La police se mobilise autour des grandes manifestations.

Article réservé aux abonnés
publié le 31 décembre 1999 à 2h14

Les services de sécurité ne sont pas mécontents du bulletin de

Météo-France qui prévoit pour la nuit de la Saint-Sylvestre à Paris un temps doux avec «des nuages bas prépondérants et des petites pluies intermittentes»: «Des gouttes d'eau, ce sont des gens en moins dans les rues.» Le ministère de l'Intérieur a néanmoins réquisitionné 65 000 policiers, dont 5 000 CRS, dans le pays. A Carcassonne (Aude), l'embrasement des remparts de la Cité risque d'attirer 400 000 à 500 000 personnes. En plus, 1 600 militaires sont déjà sur le pied de guerre dans les métros et les gares SNCF depuis le renforcement, le 27 décembre, du plan Vigipirate de prévention des attentats. Sans compter des milliers de gendarmes dans les fêtes de campagne et 5 000 «mobiles» dans les villes.

René-Georges Querry, chef de la coordination du dispositif «an 2000», souligne les deux soucis majeurs de la police: «Les phénomènes de violences de groupes générés par les grandes manifestations et les mouvements de panique incontrôlables.» A ses yeux, «le terrorisme est une préoccupation toute l'année, du 1er janvier au 31 décembre, et tout dispositif déployé pour une gestion de foule constitue une dissuasion. Les gardiens de la paix doivent avoir les yeux ouverts, y compris sur les paquets qui traînent.» La préfecture de police de Paris, qui attend plus de 1 million de personnes sur les Champs-Elysées, mobilise pour la seule Ile-de-France près d'un tiers de ses fonctionnaires: 20 000, dont 8 000 en patrouilles sur le