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Libération

Raz de marée noire sur les festivités

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Les villes touchées ont annulé la plupart des animations prévues de longue date.
publié le 31 décembre 1999 à 2h14
(mis à jour le 31 décembre 1999 à 2h14)

Nantes correspondance

Maculé de mazout, bousculé par la tempête, le moral n'est pas à la fête. Dimanche, quand les premières nappes de pétrole se sont échouées en goudronnant leurs rochers et leurs plages, les maires du Pouliguen, de Pornichet et de La Baule (Loire-Atlantique) ont sans hésiter annulé les festivités prévues de longue date pour le passage à l'an 2000. Présenter à la presse locale le feu d'artifice et les feux de Bengale qui devaient embraser leurs plages aurait frôlé le mauvais goût. En attendant Dominique Voynet, les trois maires ont donc tout rangé dans les cartons. L'hommage aux employés municipaux et aux pompiers est remis à la cérémonie des voeux, la semaine prochaine.

Bénévoles désoeuvrés. Sur le chantier de nettoyage, les horaires de marée basse du week-end, autour de 5 heures et de 17 heures, ne permettent pas d'intervenir efficacement. Les bénévoles sont donc provisoirement inutilisés. Les services municipaux étant sur la brèche depuis le début de la semaine, aucun regroupement festif n'a pu être improvisé pour ces volontaires. «Ce sont pour beaucoup des habitués de la station. On verra cet été», dit Patrice Girard, maire de Tharon-Plage (Loire-Atlantique).

Prévue comme l'épicentre de l'impact des nappes de fioul, l'île d'Yeu a été évitée par la marée noire ­ qui commence à peine à lâcher ses plaques sur les côtes ­, mais la tempête n'a pas épargné l'île, privée d'électricité depuis lundi. Un tiers des maisons attendent encore le rétablissement du cour