Le gouvernement a affiché hier son soutien aux forêts sinistrées et
aux 500 000 personnes qui vivent en France de leur culture. Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, et Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, ont survolé hier en hélicoptère la forêt vosgienne «pour constater l'ampleur des dégâts». L'Etat prépare, selon le ministre, plusieurs mesures pour «maintenir les cours du bois», «trouver des solutions pour le stockage» ainsi que «de nouveaux débouchés pour la filière bois». De son côté, l'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts publiques domaniales et communales, estimait hier à près de 100 millions de m3 le volume de bois décimé lors de la tempête des 26 et 27 décembre. Derrière ce chiffre global «toutes forêts confondues» se cache une réalité plus contrastée. La densité des dégâts varie en effet beaucoup selon les régions: «En Lorraine, région la plus touchée avec la Marne et la Champagne, les forêts publiques de certains départements comme les Vosges ont eu jusqu'à 35% de bois accidentés à l'hectare. En revanche, en Bretagne, Pays-de-Loire et Centre, les dégâts ne dépassent pas 1 à 2% de "chablis (arbres tombés, ndlr), en passant par 7% en Bourgogne. Cela fait beaucoup d'arbres à terre d'un coup, mais ce n'est pas une catastrophe absolue», relativisait hier Sylvie Benda Alvarez, chargée des cours du bois à l'ONF. Globalement donc le mini cyclone a mis à terre «deux années de récolte de bois». Selon Brice de Turkheim, expert forestie