Washington, de notre correspondant.
Les Américains ont beau exprimer régulièrement leur scepticisme, voire leur hostilité, à l'encontre du gouvernement fédéral, c'est vers lui qu'ils se tournent et de lui qu'ils attendent secours et aide chaque fois qu'une calamité les frappe, qu'elle soit d'origine naturelle comme les ouragans, tornades, inondations ou séismes qui ravagent chaque année une région du pays ou provoquée par l'homme, dans le cas des marées noires et autres accidents industriels entraînant des pollutions graves.
«Débordées». Depuis 1979, le gouvernement a mis en place la Fema (Federal Emergency Management Agency), dont les 2 500 fonctionnaires et les 10 bureaux régionaux coordonnent les interventions de l'Etat en cas d'urgence. «Lorsqu'une catastrophe frappe, ce sont les autorités locales pompiers, police, sécurité civile qui doivent y faire face, explique Mary-Margaret Walker, porte-parole de la Fema. Mais quand elles sont débordées, elles font appel aux autorités de leur Etat. Et si le gouverneur de cet Etat le juge nécessaire, il demande au Président de déclarer l'état de désastre dans la région, ce qui déclenche l'intervention des diverses agences du gouvernement fédéral, coordonnées par la Fema.»
Dès qu'une tornade ou une inondation frappe une localité, on voit donc Bill Clinton ou son vice-président, Al Gore, se précipiter sur les lieux pour une tournée d'inspection en compagnie du directeur de la Fema, James Lee Witt. L'organisation dispose d'un budg