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Libération

Pragmatiques Pays-Bas. Information généralisée,avortement au plus bas.

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publié le 12 janvier 2000 à 22h00

Amsterdam, correspondance.

«Papa, est-ce que je pourrais avoir un lit pour deux personnes?» Cette question n'est pas saugrenue pour un adolescent néerlandais. Aux Pays-Bas, où le sexe n'est plus un tabou depuis longtemps, le taux d'avortement est le plus bas du monde. Le climat tolérant se retrouve à tous les niveaux. Tandis que l'éducation sexuelle fait partie du programme scolaire, plusieurs associations et fondations subventionnées par l'Etat s'occupent de la prévention. La plus connue d'entre elles, la fondation Rutger, a une ligne téléphonique ouverte 24 heures sur 24, un site Internet, reçoit les gens lors d'entretiens personnalisés, donne des cours dans des maisons de quartier" Dans son dépliant pour les 11-18 ans, elle ne fuit aucun thème. On y découvre que la masturbation est une façon saine de découvrir ses sensations sexuelles. On y trouve aussi les techniques sexuelles sans pénétration qui n'entraînent ni risque de grossesse ni risque de MST.

Plusieurs programmes télévisés abordent les questions de sexualité. Une vedette de la chanson vient même régulièrement discuter avec des jeunes de leurs problèmes dans l'émission le Sexe avec Angela. «Que ce soient l'école, les associations ou les parents, on veut voir le problème de façon pragmatique et pas moraliste. C'est différent en France où l'Eglise joue un plus grand rôle», raconte Jannie Rademakers du centre de recherche sur la sexualité Nisso. Les jeunes Néerlandaises peuvent recevoir la pilule par leur médecin géné