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Libération

Depuis 1997, Martine Aubry a récupéré ou s'est lancée dans plusieurs chantiers sociaux. Si la loi sur les 35 heures portera encore longtemps son empreinte, d'autres dossiers moins spectaculaires, demandent tout autant d'attention, notamment l'hôpital et la Couverture maladie universelle. Foule aux guichets de la CMU. A Paris, cette aide concerne 150 000 assurés sociaux.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h54

La semaine dernière, Fanny Sicchia s'est rendue chez son médecin

pour une consultation, avec sa carte Paris-Santé qui lui donnait jusqu'à présent accès à la gratuité des soins. «Il m'a dit: vous n'êtes pas au courant? Maintenant on est passé à la CMU. Il faut la nouvelle carte"» Hier, cette jeune femme de 29 ans, au RMI après avoir cumulé foule de petits boulots, a passé une partie de sa matinée à sa caisse primaire d'assurance maladie (Cpam) rue de Crimée (Paris XIXe) pour obtenir l'attestation qui doit la faire basculer dans le régime de la couverture maladie universelle (CMU). Entré en application le 1er janvier 2000, le nouveau dispositif institué par Martine Aubry a créé un afflux considérable d'assurés sociaux dans les centres de la Sécurité sociale parisienne, notamment dans les quartiers populaires (XIe, XIIIe, XVIIIe, XIXe, XXe arrondissements) où le nombre de bénéficiaires potentiels est élevé. La semaine dernière, pas moins de 10 000 personnes avaient été reçues au seul titre de la CMU dans les cinquante centres que la Cpam compte dans la capitale.

«Si l'on regarde les statistiques, on voit que la fréquentation a augmenté en moyenne de 25% par rapport à la même période l'an dernier. Dans les centres les plus sollicités, on enregistre même des pointes de 30% comme à la Goutte-d'Or, un secteur où l'on recense beaucoup de personnes en difficulté», affirme Josette Raynaud, directrice générale de la Caisse primaire d'assurance maladie de Paris. Dans la capitale, on est