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Libération

Réforme Guigou: diagnostic après amputation.

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Malgré l'échec, le gouvernement entend mener à bien les trois autres volets de son projet sur la justice.
publié le 20 janvier 2000 à 21h50
(mis à jour le 20 janvier 2000 à 21h50)

Sauve qui peut et chacun pour soi. Hier, majorité et opposition, chef de l'Etat et Premier ministre, garde des Sceaux et magistrats ont tenté de gérer l'effet désastreux provoqué par la décision d'annuler le Congrès qui devait se tenir le 24 janvier et au cours duquel les députés et les sénateurs devaient examiner le projet de réforme constitutionnelle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Hier matin, avant le Conseil des ministres, Chirac et Jospin se sont retrouvés pour mettre au point le décret annulant la convocation du Congrès. Dernier acte commun avant une journée où, pour les deux camps, il s'est agi de faire porter le chapeau à l'autre. Dans l'après-midi, le Premier ministre a sévèrement mis en cause l'opposition, à laquelle il a reproché de bloquer une réforme «importante et attendue». La droite a répondu en faisant valoir que la faute en revenait au gouvernement, qui n'aurait pas suffisamment pris en compte ses demandes. Dès mardi, constatant que les formations de droite, les unes après les autres, avaient décidé de s'opposer au texte, le Président avait publié un communiqué envisageant l'hypothèse d'un report. Tard dans la soirée, Jospin, toujours par communiqué, s'était rallié à l'idée.

Le texte sur le CSM était l'élément central de la vaste réforme de la justice engagée par la garde des Sceaux sur la base du rapport Truche, commandé par Chirac en 1996. De son approbation dépendent plusieurs autres textes, notamment la réforme du lien entre la chancelle