Fin de parcours pour tous ceux qui pensaient régler les problèmes
scolaires en Seine-Saint-Denis (93) à coup de postes supplémentaires et de rallonges budgétaires. Et qui en profitaient pour repousser l'inéluctable: une remise à plat complète des méthodes d'enseignement.
A la suite du plan de rattrapage lancé par Claude Allègre en 1998, plus de 700 emplois d'enseignants auront été créés à la rentrée 2000. Le département affiche ainsi le meilleur coefficient d'encadrement de France en personnel enseignant. Mieux, 70 postes de professeurs qui auraient dû être rendus au ministère en raison de la baisse démographique enregistrée dans les collèges ont été maintenus.
Sang neuf. Du côté des chefs d'établissement, le message est clair: s'il manque encore des personnels d'encadrement, des administratifs et des ouvriers de service, les conditions d'enseignement sont bonnes. Quant au très fort turn-over qui a suivi les manifestations de mars 1998, il aurait eu des conséquences positives. Alors qu'on le considère généralement comme un indice d'instabilité préjudiciable à la bonne marche des établissements, principaux et proviseurs mettent en avant un apport de «sang neuf» qui se manifeste par une approche «plus souple» du métier, et par une moindre soumission au «terrorisme des salles des profs». A savoir cette tendance très Education nationale à dénigrer pour le principe tout ce qui vient du ministère, et à assurer ceux qui veulent bouger que, «de toute façon, rien ne changera jamais».
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