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Libération

Jack Lang, séduction et travail de sape. Candidat officieux, il mise sur une chute dans les sondages de son concurrent.

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publié le 26 janvier 2000 à 21h41

Consulter, isoler son rival, puis le déborder. Si Jack Lang est

décidé à quitter Blois (Loir-et-Cher), qu'il administre depuis 1989, pour la capitale, il entend se hâter lentement. Soupçonné il y a quelques semaines de ne pas vouloir respecter les règles internes au PS, il s'amuse de voir Bertrand Delanoë brûler les étapes: «Il est libre de tout" y compris de ne pas respecter le calendrier du parti.» Pas de raison de se presser: pour l'ancien ministre de la Culture, en officialisant sa candidature, le président du groupe PS au Conseil de Paris ne fait qu'éventer un «secret de polichinelle». Un «non-événement» qui laissera insensibles les électeurs parisiens, pronostiquent ses partisans. Convaincu de boxer dans une catégorie supérieure, le président de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée mise sur le crash de son concurrent dans les sondages. «Il veut rocardiser le début de campagne de Delanoë, résume un député PS parisien. Lang veut le laisser s'étioler, et quand Bertrand verra que sa candidature ne prend ni en interne dans le parti ni en externe dans l'opinion, il lui proposera un ticket pour que tout le monde s'en sorte par le haut.» Stratégie. En attendant, Jack Lang reçoit (lire Libération d'hier). Après s'être assuré que ni Lionel Jospin ni François Hollande ne mettaient de veto à son retour à Paris dont il fut conseiller jusqu'en 1989, il neutralise un à un tous les soutiens potentiels de Delanoë. A son rival qui devance l'appel pour susciter les ralli