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Libération
Éditorial

Une belle occasion.

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publié le 26 janvier 2000 à 21h41

Longtemps, Paris a voté contre le pouvoir en place. Et longtemps,

Jacques Chirac a eu la bonne fortune d'être du bon côté de la barricade. En 1977 contre Giscard, en 1983 contre Mitterrand I, en 1989 contre Mitterrand II. Ça s'est gâté en 1995 quand Jacques Chirac, à la suite d'une promotion électorale flatteuse, est passé de l'Hôtel de Ville à l'Elysée. Les Parisiens ont commencé à voter contre le système Chirac, dont Jean Tiberi était le pâle curateur. En 2001, contre qui voteront les Parisiens? Chirac? Tiberi? Ou une gauche jospinienne peut-être un peu trop sûre de sa victoire?

Nul ne le sait trop. D'abord, la sociologie des Parisiens a évolué, plus jeune et classe moyenne, ce qui n'en fait pas plus qu'hier les héritiers des communards mais les rend peut-être plus versatiles sur le marché des nouveautés politiques. Et puis, pour compliquer l'équation, l'élection municipale parisienne, ce sont vingt élections d'arrondissement: le maire de Paris étant élu, faut-il le rappeler, au second degré. Une évidence qui ne se sera imposée qu'à partir de 1995, quand la gauche, emportant six mairies d'arrondissement, a introduit de la pluralité dans la gestion de la ville.

Ils sont une petite demi-douzaine ­ nonobstant les aléas judiciaires ­ à pouvoir prétendre au titre municipal suprême, droite et gauche confondues, et Bertrand Delanoë est le premier à se lancer dans la course. Il explique pourquoi dans nos colonnes. Une course d'obstacles qui se jouera d'abord dans chaque camp, à l'oc