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Libération

Une mondialisation (presque) parfaite.

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En visite à Davos, Bill Clinton a le triomphe modeste. L'exceptionnelle croissance américaine ne cache pas les doutes des entreprises qui doivent prendre en compte la contestation.
publié le 31 janvier 2000 à 21h34
(mis à jour le 31 janvier 2000 à 21h34)

Davos, envoyés spéciaux.

Bill Clinton et José Bové ne se sont pas croisés, samedi à Davos. Fort de ses résultats économiques, le président des Etats-Unis s'est adressé aux mille cinq cent plus importants patrons du monde dans le bunker protégé du Forum économique mondial, alors que le leader de la Confédération paysanne se trouvait dans la rue, à la tête d'une manifestation antimondialisation. Les quelques centaines de Français, Allemands, Italiens et Suisses venus à Davos ­ on est loin de l'ampleur des manifestations de Seattle en décembre ­ ont mis la station de ski des Grisons en état de siège.

Pour plus de dialogue. Mais les deux hommes ne se sont pas ignorés: Bill Clinton a évoqué dans son discours l'écho des manifestations contre l'Organisation mondiale du commerce (OMC) le mois passé. «Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que nous devrions arrêter le travail de l'OMC ou repousser un nouveau cycle de négociations. Mais je ne suis pas d'accord non plus avec ceux qui méprisent les nouvelles forces cherchant à se faire entendre dans le dialogue global.» Et d'appeler à la création d'un lieu pour ce dialogue, et à la transparence absolue des travaux de l'OMC. «Si nous voulons que l'opinion publique se rallie à l'OMC, nous devons communiquer d'avantage, ouvrir le débat à la société civile», a-t-il plaidé.

«Discours bidon». Il en fallait plus pour impressionner José Bové. Aux journalistes qui se pressaient autour de lui après la manifest