Les 35 heures vivent leur premier jour. C'est en effet aujourd'hui
qu'entre en vigueur la loi Aubry II (lire ci-contre). Ce sera aussi l'occasion d'un baptême du feu social. Cette semaine est placée sous le signe de conflits importants qui prennent racine dans la réduction du temps de travail: La Poste depuis plusieurs jours, Air France, l'ANPE, les routiers et les transports publics aujourd'hui et demain, les hôpitaux et caisses d'assurance maladie jeudi.
A chaque fois, les conditions d'application de la réduction du temps de travail nourrissent les inquiétudes des salariés. Dans chaque cas, le ministre concerné est interpellé, qu'il s'agisse de Jean-Claude Gayssot pour les Transports ou Martine Aubry en ce qui concerne la Santé et la Sécurité sociale.
Même Claude Allègre est concerné: dimanche, sur France 3, il a laissé entendre que les enseignants n'avait rien à attendre des 35 heures. De quoi justifier une journée d'action de certains syndicats aujourd'hui pourtant consacrée à d'autres revendications.
Les centrales sentent le vent monter; la CGT et FO en profitent pour appeler leurs militants à la mobilisation. Nicole Notat s'est félicitée de ce climat de mobilisation: «Dans un certain nombre d'entreprises, il faut faire valoir un peu de manifestations, faire monter les revendications, quand ça ne va pas de soi. C'est bien ainsi et c'est une des manières à laquelle il va falloir s'habituer.»
1. Transports publics Le décret de la discorde Dans les transports publics urbains, J