Début 1990, Charles Schulz revenait pour la première fois en France
depuis sa participation, en 1944, au débarquement. Sa visite avait pour objet la remise d'une médaille de commandeur de l'ordre des Arts et Lettres par Jack Lang et une exposition que lui consacrait le musée des Arts décoratifs à Paris. A cette occasion, le père de Charlie Brown évoquait sa carrière (1). Extraits.
De la nécessité de l'autodiscipline pour pouvoir satisfaire la demande. «Je suis l'une de ces personnes étranges complètement dévouées à leur travail" Santa Rosa (son domicile, au nord de San Francisco, ndlr) est le seul lieu où je peux travailler. Je ferme les rideaux pour ne pas voir le paysage et je me concentre sur le papier. J'essaye de penser à quelque chose de drôle. Si ça ne vient pas, je vais me faire un café, ou alors je jette un coup d'oeil sur un magazine, puis je reviens. C'est comme ça depuis quarante ans. Je travaille cinq jours par semaine, alors que les journaux paraissent sept jours sur sept, de sorte que je dois dessiner plus d'une bande par jour. Il m'est arrivé d'en produire jusqu'à six en une journée, mais c'est rarissime.»
De l'usage allégorique du base-ball. «Mes strips ne parlent absolument pas de base-ball, mais de loosing (le fait de perdre une partie, ndlr). Et ça, tous les peuples du monde savent ce que c'est" Les enfants à l'école ressentent les mêmes peurs. Les gens connaissent tous les mêmes sentiments, quel que soit le pays. Ils veulent tous être heureux, ils veulent