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Libération
Interview

Georges Dupont-Lahitte, président de la FCPE : «Il faut associer les parents et les élus».

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publié le 18 février 2000 à 22h44

Ils occupent des écoles, multiplient les opérations coups de poing

(blocages de TGV et d'avions dans le Gard). Georges Dupont-Lahitte, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), analyse l'union sacrée entre parents et enseignants sur la carte scolaire.

Les parents sont-ils le fer de lance d'une nouvelle forme de contestation dans l'Education nationale?

Je n'en suis pas certain. Leurs mouvements bénéficient d'une certaine visibilité car ils sont menés conjointement avec les enseignants. Mais les occupations d'écoles au moment de la définition de la carte scolaire, ça n'a rien de nouveau.

Pourquoi une telle mobilisation?

Parce que ni les parents ni les élus n'ont voix au chapitre. Ils se retrouvent dans des comités départementaux pour donner leur avis. Ils râlent, mais tout est joué avant, au sein des commissions techniques paritaires, composées de représentants de l'administration et d'enseignants. Or, ces commissions voient la carte scolaire comme un problème de nomination d'enseignants et n'analysent pas les situations au cas par cas.

Est-ce à dire qu'il n'y a pas de règle valable pour tous et partout?

Absolument. Prenez la scolarisation avant trois ans, qui semble donner de bons résultats. Dans certains cas, elle est peu pratiquée parce que les parents préfèrent garder les enfants à la maison; dans d'autres par manque de moyens. Il en va de même pour les écoles à classe unique. Ici, maintenir une école permettra de relancer un village. Ailleurs, ça ne cha