Ce soir, c'est vacances dans le Gard et l'Hérault, départements
rebelles du Languedoc-Roussillon. Et pourtant, tout indique que cette échéance ne suffira pas à faire taire les enseignants et les parents d'élèves qui, comme un peu partout en France, manifestent pour des créations de postes dans les écoles, lycées et collèges. De toute évidence, la mobilisation n'est pas partie pour se dissiper.
A Beauvais (commune de la zone B, en vacances depuis lundi dernier), la grève continue au collège Charles-Fauqueux malgré les congés. Depuis le 14 janvier, les parents et les enseignants réclament onze postes de professeurs supplémentaires. Le rectorat leur donne un enseignant, quatre aides-éducateurs, un surveillant et un demi-poste d'infirmière. «Avec ces renforts, le collège dépasse la dotation maximale prévue en ZEP, on ne peut pas faire plus», assure l'administration.
Depuis le début du mois, ce dialogue de sourds s'est répété dans une douzaine de départements où les arbitrages de carte scolaire (dotation en postes d'enseignants dans les écoles primaires et maternelles) sont très vigoureusement contestés. Les occupations d'écoles, les grèves et les manifestations concernent aussi bien les départements qui bénéficient de création de postes (Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine, Gard) que ceux qui sont touchés par les fermetures de classes (Finistère, Puy-de-Dôme, Calvados).
En Lozère, il aura suffi, pour provoquer la grève, qu'Allègre laisse entendre que certains postes pourraient être redép