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Droite et gauche multiplient les pressions. Roland Dumas poussé vers la sortie du Conseil constitutionnel. Après Jean-Louis Debré, François Hollande demande aux «sages» de statuer sur le sort de leur président.

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publié le 22 février 2000 à 22h40

Roland Dumas plonge à nouveau dans le mazout. Forcé de se mettre «en

congé» de la présidence du Conseil constitutionnel, le 23 mars, près d'un an après sa mise en examen dans l'affaire Elf, l'ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand fait l'objet de nouvelles pressions pour abandonner définitivement son poste. Pressions de la classe politique, mais aussi de ses pairs de la rue Montpensier, qui, d'une façon ou d'une autre, vont bien devoir tirer les conséquences de son renvoi, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Paris pour «complicité et recel d'abus de biens sociaux» en marge de l'affaire Elf.

Soupçonné d'avoir favorisé l'embauche, par le groupe pétrolier, de Christine Deviers-Joncour, et d'avoir bénéficié d'une partie des 65 millions de francs indûment versés à son ancienne maîtresse, Roland Dumas n'a pas trouvé cette fois le moindre appui politique pour le défendre au nom de la «présomption d'innocence», contrairement à ce qui s'était passé fin 1998-début 1999. A l'époque, le chef de l'Etat avait arrêté une offensive conjointe de Valéry Giscard d'Estaing et de plusieurs députés socialistes en refusant d'intervenir dans «ce qui relève de la justice», ajoutant: «Il y a ce qui relève de ma responsabilité, c'est-à-dire le bon fonctionnement d'une institution essentielle de la République. Pour le moment, ce bon fonctionnement n'est pas en cause.»

«Incompatibilité». Mercredi, Michel Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée, a ouvert le feu. Hier e