Michelle Monacelli, 35 ans, Nice
«Je suis mariée depuis 1989 à un homme divorcé. Nous avons un enfant de neuf ans et nous attendons un bébé pour juillet 2000. Mon mari a été marié une première fois pendant cinq ans et dix mois. Le jugement de divorce a été prononcé en octobre 1987, assorti d'une prestation compensatoire de 1 500 F. Entretemps son ex-épouse est devenue fonctionnaire de l'enseignement, titulaire d'un poste de professeur de latin-grec. Depuis quinze ans, mon mari (49 ans) lui verse cette rente alors qu'il gagne 9 500 F et qu'il est le seul à travailler dans notre couple.»
Jean Meunier, 67 ans, Le Tignet (06) «Cette histoire détruit ma vie et celle de mon épouse. Lors de mon divorce, j'ai consenti à verser à mon ex-épouse une prestation compensatoire de 15 000 F par mois. Je lui ai aussi versé sous forme de capital la somme d'un million de francs pour qu'elle puisse se reloger confortablement. J'avais voulu être généreux car j'en avais les moyens. J'ai fait un infarctus et j'ai dû vendre mon cabinet comptable dans de mauvaises conditions. Je pensais travailler au-delà de la retraite, mais ma santé ne me le permet plus. Avec une retraite mensuelle de 26 000F, je continue à en verser 15 000 F, alors que les revenus de mon ex-épouse et de son nouveau conjoint sont de l'ordre de 70 000 F. A ce jour, je lui ai versé plus de 4,5 millions de francs. Récemment j'ai fait une nouvelle hémorragie cérébrale. S'il m'arrive quelque chose, ma seconde épouse sera dans le dénueme