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Libération

Après sept décès, un plan d'action est annoncé. Trois ministres en guerre contre la listériose. Onze fabricants de langue de porc en gelée font l'objet d'une enquête sanitaire.

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publié le 24 février 2000 à 22h38

«Jean? Eh bien, c'est à toi de parler.» Dominique Gillot, secrétaire

d'Etat à la Santé, est détendue. Présidant hier la conférence de presse à l'issue de la réunion du Comité de sécurité sanitaire, elle donne la parole au ministre de l'Agriculture avec un large sourire. Oublié pour un instant les éclats de voix de la veille, fini la méchante polémique entre l'Agriculture et la Santé autour de la Listeria. Devant une masse impressionnante de caméras et de micros venus au ministère de la Santé pour recueillir les dernières informations sur l'épidémie de Listeria, le gouvernement se veut uni. Et cohérent.

Onze fabricants. Posément, Jean Glavany, Dominique Gillot et Marylise Lebranchu, la secrétaire d'Etat chargée de la Consommation, égrènent les dernières nouvelles sur le front de la sécurité sanitaire. «Onze fabricants de langue de porc en gelée font actuellement l'objet d'une enquête dans la cadre de la crise de la listériose, confirme ainsi Marylise Lebranchu. La langue de porc en gelée est très vraisemblablement la responsable de l'épidémie.» Et la secrétaire d'Etat de rappeler qu'à présent l'épidémie a touché 23 personnes, provoquant sept décès. «Le nom du fabricant qui a produit la langue de porc contaminée n'est pas encore connu, ajoute-t-elle. Les résultats devraient être disponibles dans les prochains jours.» Puis c'est au tour de «Jean» d'aborder la question du dépistage de l'ESB chez la vache (lire encadré page 4). Retour à la Listeria.

Vers le taux zéro. Une brève dis