Il est 11 h 15, lundi, quand les pompiers de Meaux (Seine-et-Marne)
apprennent que l'usine de charcuterie de la ville est en feu. A 14 heures, ils ont la maîtrise de l'incendie. Trop tard, pourtant: la Sapar (Société anonyme des produits Augé Roger) est dévastée. Il n'en reste rien, ou presque. Le problème, c'est que la Sapar était sous «contrôle renforcé» depuis le 4 février, quand trois de ses produits, dont des langues de porc en gelée, avaient été contrôlés positifs à la Listeria en magasins (1). Et qu'il avait fallu procéder au rappel de la totalité des produits maison, vendus sous les marques Délices de Suzon, Antoine Augé et Sapar. Du coup, aux ministères de l'Agriculture, de la Santé et de la Consommation, on ironise. Sur le thème: pas de chance, vraiment. Et quand on n'ironise pas, on se dit «intrigué» ou «surpris».
Néon. Pour l'heure, côté justice, c'est pourtant le calme plat. L'expert nommé n'a pas encore rendu son rapport. Et pour cause: hier après-midi, il n'avait pu se rendre sur les lieux, à cause des foyers qui couvaient encore. Pas d'ouverture d'information judiciaire, donc. Côté pompiers, la thèse du «néon électrique» qui aurait pris feu, défendue par le PDG de la Sapar dans le Parisien d'hier, apparaissait «plausible». Et l'on expliquait l'étendue des dégâts par le «fort potentiel calorifique» de l'usine: parois frigorifiques particulièrement combustibles, matériaux d'emballage, etc. N'empêche. Si la secrétaire d'Etat en charge de la consommation, Marylise