Fallait-il aller à l'université de Bir Zeit?
Cette université, forte de 4 000 élèves, est un haut lieu de la lutte anti-israélienne. Les opposants à Yasser Arafat, les islamistes et la gauche nationaliste détiennent la majorité des sièges au conseil étudiant. La délégation française savait qu'une poignée d'étudiants manifesterait dans le calme. Cela n'a pas été jugé suffisant pour annuler la visite. «Il était difficile d'aller ailleurs», explique-t-on. C'est la plus prestigieuse université palestinienne et, surtout, la plus aidée par la France.
Y a-t-il eu des failles dans la sécurité?
Pas le moindre uniforme en vue. Pas de cordon policier. Des agents en civil, français et palestiniens, en très petit nombre et qui vont être débordés. L'université de Bir Zeit se trouve en zone B: la sécurité générale dépend d'Israël et l'Autorité palestinienne ne peut y envoyer ses policiers qu'avec l'aval de Tsahal. «C'est une zone grise, commente un diplomate. Les Palestiniens sont chez eux de façon administrative, mais n'ont pas les moyens d'assurer le maintien de l'ordre.» Une présence militaire israélienne aurait rendu la situation encore plus explosive. Le dispositif avait été examiné par les services de sécurité du Premier ministre, la garde présidentielle de Yasser Arafat et Israël. La France n'a pas voulu faire de surenchère sécuritaire: «Quand on demande aux Palestiniens d'assurer la sécurité dans un camp, ils le vident et mettent à la place des gens de la police"»
Qui étaient les manif