Tokyo, de notre correspondante.
Dès le petit matin, pour certains depuis jeudi, ils faisaient la queue devant les magasins d'électronique, afin de se procurer les premiers la console PlayStation 2, mise en vente ce samedi dans tout le Japon. «Ne restez pas là! Revenez demain!» leur ont ordonné les policiers, qui avaient reçu pour consigne de disperser ces mordus. Ils étaient malgré tout plusieurs milliers, vendredi soir, à camper dans le quartier de l'électronique d'Akihabara, à Tokyo, où certains magasins ont prévu d'ouvrir dès 7 heures de matin pour faire face à la demande. A Shibuya, un autre quartier branché, le magasin Tsutaya avait même organisé un compte à rebours, comme pour le passage à l'an 2000. Sony a prévu d'écouler 1 million de machines dans les deux premiers jours. Le groupe entretient un savant mystère sur le nombre de consoles qu'il possède en stock, l'idée étant sans doute d'éviter la pénurie, tout en entretenant un effet de rareté. On sait juste que sa capacité de production mensuelle est de 500 000 consoles.
Boîte noire. De fait, il y a un avant et un après la PlayStation 2. L'engin, que Libération a pu tester, se présente dans une boîte à peine plus grande qu'une boîte à chaussures. Noire, sobre, la PS2 est plus élégante et légèrement plus grande que sa petite soeur, vendue à 72 millions d'exemplaires dans le monde depuis sa mise sur le marché il y a six ans. Elle se pose à la verticale ou à l'horizontale, sur un socle amovible couleur bleu nuit dégradé.