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Libération
Interview

Christian Sautter, ministre de l'Economie et des Finances. «Ma porte est toujours ouverte»

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publié le 7 mars 2000 à 22h50

Fin janvier, Christian Sautter lançait sa réforme de Bercy dont les

principales lignes ont été inspirées par le rapport «Mission 2003» qu'avait commandé son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn. Depuis, les agents du fisc n'ont cessé de donner voix à leur inquiétude. Entretien.

Aux dires des syndicats, le mouvement de protestation se «radicalise», que pensez-vous faire?

Nous sommes attentifs aux conséquences des mouvements de grève pour nos concitoyens. Hier, Florence Parly s'est déplacée dans le Val-de-Marne pour discuter avec les agents au plus près du terrain. De mon côté, je reste à l'écoute des partenaires sociaux: notre porte est toujours ouverte à ceux qui souhaitent discuter de la réforme. Les syndicats sont globalement d'accord sur la nécessité de moderniser nos structures afin de faciliter les demandes et de régler plus simplement les problèmes des contribuables. Nous sommes prêts sans aucun préalable à discuter de calendrier, de modalités pratiques ou d'autres sujets liés à la réforme" Vous avez pourtant dû faire face à une véritable fronde des élus locaux de votre majorité.

On a fait croire aux élus locaux que la réforme avait pour but de porter atteinte au maillage de l'administration du Trésor en province. J'entends tordre le cou à cette rumeur. A l'Assemblée nationale, j'ai été très clair: l'administration des impôts ne quittera pas le monde rural. Il n'est pas question de fermer les trésoreries dont l'essentiel des tâches est d'assister les maires des cantons.