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Internet: l'administration tarde à se mettre à la page. Un rapport préconise l'accélération du recours au Web pour moderniser la fonction publique.

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publié le 7 mars 2000 à 23h01

Alors que le gouvernement se débat dans la réforme de Bercy, Lionel

Jospin recevait hier un rapport consacré à l'Internet dans l'administration. Pour Bruno Lasserre, le conseiller d'Etat qui a présidé à sa rédaction, le lien est évident. Le réseau, dit-il, est un «levier très puissant de modernisation de l'Etat et d'amélioration du service rendu».

Des propositions contenues dans le rapport, Bercy pourrait donc tirer un profit immédiat: le rapporteur cite l'exemple d'un centre d'appel écossais organisé pour répondre aux questions des contribuables. «L'agent accède, sur son ordinateur, à une information fiable et complète sur les dossiers, explique-t-il. En plus, il peut prendre le contrôle de l'écran de l'ordinateur de l'utilisateur et lui montrer comment remplir sa déclaration d'impôt.»

Dysfonctionnements. Une situation très éloignée de celle qui prévaut aujourd'hui. Certes, il est possible de remplir sa déclaration en ligne. Mais le traitement des formulaires souffre de nombreux dysfonctionnements. Le rapport présidant à l'élaboration de la réforme en cours (1) dénonce les doubles saisies entre les services, les «ruptures informatiques», l'«éclatement des données», sans compter les «fichiers discordants» issus de l'«hétérogénéité des systèmes».

Pour Bruno Lasserre, introduire l'Internet serait le moyen de «surmonter les rigidités liées aux cloisonnements administratifs, comme ceux qui prévalent entre la direction générale des impôts et la comptabilité publique». A condition qu