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Libération

Bernard Stasi a présenté hier le bilan de son institution qui sert de plus en plus de recours aux citoyens. Le médiateur, pompier de la République. La médiature a été saisie de 51 000 recours en 1999.

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publié le 9 mars 2000 à 22h59

Le médiateur de la République ploie sous le succès et les affaires

de contentieux. En 1999, les services de Bernard Stasi, nommé médiateur en avril 1998, ont reçu plus de 51 000 dossiers, soit une hausse de plus de 12% par rapport à 1998. Cette augmentation intervient après plusieurs années de nette stagnation. Entre 1994 et 1998, le nombre de réclamations n'avait progressé que de 2,8%.

Bernard Stasi, qui présentait hier le rapport avant de le remettre, dans quelques jours, au président de la République, s'attribue la paternité du succès. Pour lui, la hausse tient à «une plus grande notoriété de l'institution auprès des usagers». Et le maire d'Epernay de rappeler qu'il avait fait de la communication sa priorité pour l'exercice 1999. Le nombre de saisines a effectivement progressé l'an dernier après chaque campagne de sensibilisation.

Malgré tout, Stasi devra partager le mérite de cette progression avec les services de Jean-Pierre Chevènement, qui ont largement participé à la hausse des saisines. L'an passé, les collectifs de sans-papiers ont en effet gonflé les statistiques du médiateur, en adressant des réclamations massives pour des étrangers qui avaient déposé, dans le cadre de la «circulaire Chevènement», des demandes de régularisation refusées par l'administration. Leur démarche n'a d'ailleurs guère servi. Le plus souvent, le médiateur a jugé que les rejets étaient légalement justifiés. Mais il est intervenu dans quelques affaires pour lesquelles il estimait que des régul