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Libération

Secret défense.

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publié le 10 mars 2000 à 22h57

La sécurité informatique relève, en France, de la Défense nationale.

Un général, Jean-Louis Desvignes, est d'ailleurs à la tête du Service central de la sécurité des systèmes d'information (SCSSI), organisme rattaché au Premier ministre via le secrétariat général de la Défense nationale.

Héritier du «Chiffre», le SCSSI a été créé en 1986. Installé au fort d'Issy-les-Moulineaux, il intervient dans trois secteurs: la cryptologie, la protection contre les «signaux parasites compromettants», c'est-à-dire l'espionnage à distance des ordinateurs par leur rayonnement, et la sécurité des technologies de l'information. C'est une petite structure d'une cinquantaine de personnes, au budget de 25 millions de francs, mais appelée à se développer dans les prochains mois.

Son activité, limitée jadis à la Défense et aux Affaires étrangères, s'est peu à peu étendue. L'une des tâches du SCSSI consiste à agréer des laboratoires d'expertise qui relèvent souvent du secteur privé: les Cesti (centre d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information), au nombre de six. Le dernier, inauguré mercredi au CEA de Grenoble, succède à celui de France Télécom, qui s'est retirée de ce secteur. Sous le contrôle des pouvoirs publics, les Cesti fournissent aux fabricants ou aux utilisateurs de systèmes informatiques une évaluation de leur sécurité.

A Rennes, le ministère de la Défense possède le Centre d'électronique de l'armement (Celar), qui travaille également dans ce domaine, où les technologies so