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La Cunard, une lignée de prestige. Elle a fait construire les plus beaux transatlantiques.

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publié le 11 mars 2000 à 22h49

Dans le milieu, quand on la désigne, on ne dit pas la compagnie

«Cunard». On dit componctueusement «la Cunard». C'est presque une marque de noblesse pour cette entreprise née il y a plus d'un siècle et demi sous le règne de la reine Victoria. La révolution industrielle réclamait déjà que s'établissent des contacts commerciaux entre les Etats-Unis et la vieille Europe. Et c'est la reine elle-même qui a souhaité que des navires fassent régulièrement la traversée de l'Atlantique. Pour transporter le courrier puis des passagers de manière régulière, dès 1840. A l'appel d'offres, c'est un Canadien, Samuel Cunard qui l'a emporté. Son Britannia est devenu le père d'une lignée dont le Queen Mary II (qui devrait voir le jour dans les chantiers navals de Saint-Nazaire) est le dernier rejeton.

Trophées. En 170 ans d'existence, la légendaire Cunard ne cessera de courir après les trophées qui font l'histoire et la culture d'une entreprise. Si elle fut la première à introduire un centre de gymnastique et de santé dans ses paquebots (1911), une piscine couverte (1914), elle est surtout fière d'être restée, pendant cinquante-six ans, propriétaire du plus gros paquebot jamais construit dans le monde: le Queen Elisabeth I. Il a vogué de 1940 à 1996. Ses prédécesseurs ont des noms moins couronnés mais tout aussi prestigieux pour qui connaît un peu l'histoire des paquebots: le Mauritania (1907), l'Aquitania (1913), le Majestic, et bien sûr le Queen Mary (1936). Le Titanic de la WhiteStar ne fait