Un monde où tout le monde a la même voiture est en train de naître.
Pour les clients du groupe allemand Volkswagen, c'est fait. Une VW, une Seat, une Skoda ou une Audi? Des clones, depuis trois ans déjà, avec quelques gris-gris électroniques en plus ou en moins, selon la marque. Et quelques milliers de francs de différence à l'achat, selon le logo sur la calandre et le statut social qu'il confère. Une Opel et une Fiat? Le clonage est pour bientôt. En raison de cette fusion, l'une et l'autre risquent de disposer très vite des mêmes moteurs, châssis et boîtes de vitesses. Tout le monde s'y colle: c'est la politique des plates-formes communes dans des maxi-groupes aux nombreuses marques. Une seule base mécanique sur des tôles qui ne se différencient que par leur galbe. Mais la différence est avant tout comptable, puisque la plate-forme unique permet de réaliser d'étonnantes économies d'échelle.
Jusqu'à présent, le seul groupe automobile qui n'en était pas passé par là, c'était Fiat. Même si tout ce qui roule en Italie lui appartient (Lancia, Fiat, Maserati, Ferrari et Alfa Romeo), le groupe laissait ses marques faire bande à part. Evidemment, il est difficile d'envisager des mécaniques communes entre une Ferrari 360 et une Fiat Seicento. Mais les modèles de base des marques plus populaires que sont Lancia, Fiat et Alfa pourraient très bien s'en accommoder. Et certains moteurs et trains roulants sont déjà largement partagés.
Mais déployer une politique globale de plates-formes dans