Bientôt deux mois que la date du 16 mars clignote sur les agendas
des enseignants et des parents d'élèves. Initialement organisée par cinq fédérations syndicales (1) pour «exiger la fin du gel de l'emploi public et une réduction du temps de travail créatrice d'emplois statutaires», la grève et les manifestations d'aujourd'hui réuniront les principales organisations d'enseignants, de parents, de lycéens, d'étudiants et de personnel d'encadrement (chefs d'établissement, conseillers d'orientation, psychologues, etc.). D'un mot: la France de l'école descend dans la rue. Avec un rendez-vous attendu à Paris les grévistes du Gard et de l'Hérault auraient réservé un TGV de 1 000 places et espéraient hier prendre la tête de la manifestation, qui démarrera à 14h du Luxembourg pour rejoindre les abords du ministère de l'Education nationale. Le 16 mars est ainsi devenu le point nodal des mouvements de contestation qui se succèdent depuis la rentrée de janvier.
D'abord autour du thème de la violence. Alors que Claude Allègre se prépare à annoncer le second volet de son plan anti-violence, enseignants et parents du collège des Aiguerelles, à Montpellier, lancent un mouvement très médiatisé et obtiennent des postes supplémentaires. Forts de ce succès, leurs homologues du collège Charles-Fauqueux de Beauvais (Oise) se mettent en grève et occupent leur établissement. Sept semaines pour obtenir satisfaction et encore, l'octroi de tous les postes d'enseignants demandés est conditionné par l'