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Libération
Interview

Monique Vuaillat est à la tête de la FSU: «Le simple maintien des moyens est insuffisant».

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publié le 16 mars 2000 à 23h36

Monique Vuaillat, cosecrétaire générale de la Fédération syndicale

unitaire (FSU, majoritaire chez les enseignants), commente les efforts budgétaires.

L'Etat a massivement investi dans l'éducation depuis dix ans. Vous demandez encore plus?

Les investissements sont conséquents, mais ils ne sont pas homogènes, simplement parce que la baisse démographique ne l'est pas. Un exemple: il y a bien eu 20 000 élèves en moins dans le primaire cette année, mais 10 000 en plus dans les collèges. Le simple maintien des moyens, imposé par le dogme du gel de l'emploi public, ne permet pas d'améliorer l'encadrement. Surtout quand les enseignants doivent faire face à des situations d'échec lourd. Il faudrait faire du sur mesure; le coût en est élevé.

Mais le mouvement d'aujourd'hui ne concerne pas que l'échec lourd" Tout le monde y est confronté, même si la question se pose avec une acuité différente selon les lieux. Par ailleurs, les dispositifs de remise à niveau commencent trop tard: il faudrait les développer dès l'école élémentaire. Le service public d'éducation consiste à mener tous les élèves à la réussite: les enseignants et les parents se rejoignent sur cette idée.

Des moyens en plus suffiront-ils?

Non: on ne peut pas distinguer le quantitatif du qualitatif. Il faudrait aussi assurer une véritable cohérence des programmes du primaire au lycée, améliorer la formation des enseignants, favoriser le travail en équipe" Tout cela nécessite de la réflexion, mais aussi des moyens: les conséquences