«Nous ne contribuerons pas à creuser le tombeau des réformes.» C'est
en ces termes que Georges Dupon-Lahitte, patron de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves), principale fédération de parents d'élèves, a annoncé qu'il ne manifesterait pas vendredi aux côtés des enseignants. Dénonçant «la dérive de syndicats qui prônent le retrait des réformes et pas seulement le dégel de l'emploi public», il a rappelé que la FCPE demandait des moyens, précisément, pour favoriser la mise en oeuvre de changements proposés par le ministère. Soit la position, depuis le début, de la Peep (Parents d'élèves de l'enseignement public) fédération concurrente qui a écrit hier à Lionel Jospin pour s'inquiéter du risque «de renforcer l'incompréhension entre un service public qui apparaît comme globalement "bloqué et le reste de la population qui, elle, s'adapte à un monde en profonde mutation». Et pour souligner «la responsabilité [de certaines organisations syndicales] dans le mécontentement des parents».
Différences. L'activisme de la Peep n'a rien de surprenant. Dès le 15 mars, elle dénonçait «l'action d'organisations syndicales qui vont de grève en grève avec des mots d'ordre sans cesse renouvelés, voire contradictoires et qui rentrent dans le XXIe siècle l'oeil rivé sur le rétroviseur». La FCPE, en revanche, a tenté de surfer sur le mouvement de contestation porté par les syndicats enseignants. Tout en faisant valoir sa différence les leaders de la mobilisation du 16 mars estimai