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Libération

Les quinze chefs d'Etat et de gouvernement européens se penchent sur l'emploi aujourd'hui et demain à Lisbonne. Cinq chantiers pour édifier la cyber-Europe. L'Europe veut accélérer l'essor de la nouvelle économie pour devenir la zone la plus compétitive du monde.

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publié le 23 mars 2000 à 23h22

Lisbonne, envoyés spéciaux.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent aujourd'hui et demain à Lisbonne pour un sommet extraordinaire consacré à l'emploi. L'objectif affiché est de «faire de l'UE la zone la plus compétitive du monde, fondée sur l'innovation et la connaissance, capable d'impulser la croissance économique et de créer plus d'emplois et une grande cohésion sociale».

Conscients que le retour de la croissance risque de n'être pas suffisant pour résorber un chômage qui touche encore 15 millions de personnes, les Quinze souhaitent se lancer dans des réformes structurelles, notamment en assouplissant leur marché du travail. Les documents préparatoires à la conférence sont saupoudrés de références aux succès des Etats-Unis dans la création de nouveaux emplois et de prédictions que l'Europe peut égaler ces performances en appliquant les «bons» remèdes. Et parmi ceux-ci figurent en bonne place les nouvelles technologies. Les Quinze vont insister sur la nécessité d'accélérer l'avènement de la «nouvelle économie». Avance américaine. Ce sommet sera donc très orienté «cyberéconomie», dans le sillage de l'initiative e-Europe lancée début 2000 par la Commission européenne, pour encourager les Etats membres à mieux tirer parti du formidable potentiel de croissance et de productivité de l'Internet. «D'ici à cinq ans, un travailleur sur deux aura un emploi qui dépend des nouvelles technologies», estime un expert bruxellois. Mais le Vieux Continent ta