Les 108 millions d'électeurs russes sont appelés dimanche à choisir
leur Président, lors d'un scrutin sans surprise où le chef de l'Etat par intérim, Poutine, est donné grand gagnant. Seul suspense: savoir s'il passera dès le premier tour ou s'il devra attendre le second, dans trois semaines. Crédité de 20% des intentions de vote, le leader du PC, Ziouganov, devrait arriver deuxième devant Iavlinski, le candidat réformateur. Poutine est apparu vendredi, à la télévision pour appeler ses compatriotes à voter. Peaufinant son image de sauveur, il a rappelé la «victoire» en Tchétchénie: «La société s'est unie devant la nouvelle menace. Nous sommes devenus plus forts.» Il a aussi évoqué les ennemis de la Russie, qui distillent des «mensonges». «Ils n'ont pas réussi», a-t-il asséné. Enfin, rappelant que l'on passait à l'heure d'été, il y a vu un symbole. «Cette élection marque le point de départ de temps nouveaux», a-t-il lancé. Sous haute surveillance militaire, les Tchétchènes devraient participer au scrutin. Pour Moscou, il s'agit de crédibiliser sa prétendue victoire et le début d'une normalisation. L'armée a démenti vendredi exercer des pressions pour que les Tchétchènes aillent voter. Elle a aussi renforcé ses contrôles dans la crainte d'attaques. Mardi dernier, l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) avait jugé que les conditions «n'existent pas en Tchétchénie pour une élection normale». Enfin, le porte-parole du FSB, ex-KGB, a annoncé que Brice Fl